Keum Suk Gendry KIM

Dans le cadre du festival Corée d'ici :

→  Exposition Manhwa " Histoires de vies " le vendredi 13 novembre

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Née en 1971 en Corée du Sud dans la région de Jeolla, Keum Suk Gendry-Kim se découvre très tôt une passion pour l’art et plus particulièrement pour le dessin qu’elle pratique depuis l’âge de 12 ans.
Elle commence par étudier la peinture à l’Université de Sejong. Puis, fascinée par l’esthétisme picturale des peintres français et l’Art Contemporain, elle rejoint un enseignement à l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 1994.
En 2011, elle rentre sur sa terre natale après avoir expérimenté les médiums de la sculpture, la vidéo, la céramique et la peinture.
Elle arrive tardivement dans l’univers de la bande dessinée avec son récit autobiographique Le chant de mon père au sein duquel elle aborde l’exode rural subi par sa famille dans les années 1970 en Corée du Sud.

Abordant des thèmes en rapport avec la société, la vie ou bien même l’éducation, Keum Suk Gendry-Kim est une artiste engagée.
À travers l’histoire de la Corée du XXème siècle, elle met en avant la notion d’identité coréenne. Elle écrit et dessine sans tabou afin de s’adresser à l’universalité et met en avant le vécu des minorités oubliées.

À l’encre de Chine, son trait poétique, épuré et doux témoigne d’une sensibilité touchante à travers des sujets lourds, captés sans violence physique mais, qui ne doivent pas tomber dans l’oubli. Sa démarche démontre un devoir de mémoire puissant. Fortes en énergies, ses compositions graphiques sont influencées par l’art pictural traditionnel et laissent apparaître les mouvements du geste, une sorte de flux qui ne s’interrompt pas.
Avec justesse et dans la suggestion, Keum Suk Gendry-Kim en dit beaucoup à travers la sobriété de ses dessins, elle va à l’essentiel et laisse le lecteur face à son imagination pour comprendre la scène.
Keum Suk Gendry-Kim est l’auteure de la bande dessinée Jiseul, adaptée du film coréen portant le même nom, qui est sortie chez les éditions Sarbacane en 2015.

Son ouvrage Mauvaises herbes, réalisé en 2018, porte sur l’esclavage sexuel des femmes coréennes durant la guerre du Pacifique. Il a remporté de nombreux prix internationaux et a été traduit en 14 langues.

Son livre Jun, édité chez Delcourt en 2020, raconte l’histoire d’un musicien autiste de pansori qu’elle rencontre 10 ans plus tôt lors de son retour en Corée.
Il a été édité dans plusieurs pays : chez Bao en Italie, Pipoca & Nanquim au Portugal et Drawn & Quarterly au Canada.

Toujours en 2020, l’auteure sort ses ouvrages L’Arbre Nu aux éditions Les Arènes et Alexandra Kim la Sibérienne aux éditions Cambourakis. Sa dernière bande dessinée, L’Attente, sortira en France aux éditions Futuropolis et au Canada chez Drawn & Quarterly en 2021.

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